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Fiḥel asirem (kab/fr)
A sani terriḍ yenqeṣ
xuṣen 19 i 20 fellam teččudu, tkeres, ansi is tekiḍ mačči syin tebweḍ tfidi s-iγes wa lakin ! wa lakin, andat webrid yettawin ? Selwiwic tijufaṛ-im ma mačči abrid, berdayen, alama kfan lecγal-im zedigit γas ma qaṛṣen, a taεebwajd n seksu ur ttγimi, ur gan, a melmi kem texuṣ duru seqiyaγtid s-waman azel aka, tazelḍ akin zemḍ agus, tcudeḍ afus-im ḥseb leḥsab-im, isin, melmi texla texṛiṭ-im yebwed uxenfuc γer tqaεett, Am tgarfa-nni b-weḥriq yeǧǧan arraw-is, uysen, teqaṛ kan εiq, εiq, ur tufi d-acu ar a ččen, d-cetwa, ur tezmir-ara aḍu d wegris neqen talwit ur yeban wara teratt kan i yimeṭawen Keminni ansi tekiḍ d-asawen naγ d-akwesar talwit ulla anda tt-tufiḍ d-llaẓ ig rzan s-anar ma tettṛuḍ, lḥal yefkatt A sani i wen yehwa terrem xas ḥebkit deg yiḍ, deg was ur tufim, ur tettafem igellil teḥkem fellas d-ahrawan ig gan amur ṣyada ṣbeḥ i-tt-feṛqen i wen d-ǧǧan d-ahicur aḥlil imeγban yeṭsen Lemḥayen, zaden iγeblan akufi yezgan d-ilem ixef-is ur yefir, iban, γas ihi fiḥel asirem ala adebuz ma yefratt ! A sani terriḍ yenqeṣ xuṣen 19 i 20 fellam teččudu, tkeres, ansi is tekiḍ mačči syin tebweḍ tfidi s-iγes wa lakin ! wa lakin, hatan webrid yettawin !! Transcription : Icerfan Inutile d'espérer Tu te réveilles un matin Tu t'aperçois que tu as un jour de pauvreté De plus que la veille, et que tout s'embrouille De quelque côté tu te tournes. Il manque dix-neuf pour faire vingt Et tu écumes de rage. Mais quelle est la meilleure voie ? Réveille-toi, secoue-toi ! Plutôt deux fois qu'une Jusqu'à ce que les ennuis prennent fin. Toi qui roule le couscous Tu ne dois ni dormir, ni te croiser les bras Et le jour où tu seras démunie L'eau remplacera la sauce. Active, cours par-ci et par-là Resserre la ceinture d'un cran Essaie de faire tes comptes Quand tu n'auras plus un sou Ta face touchera le sol. Semblable au corbeau à travers les ravins Qui a laissé ses petits en proie à l'inquiétude, Tu ne fais que gémir et te lamenter Sans parvenir à trouver quelque nourriture. Tu ne supportes pas l'hiver Il est vrai que le froid peut tuer N'ayant pas la moindre planche de salut Tu n'as le droit qu'aux larmes Tu tournes et retournes Le problème dans tous les sens En long et en large Il n'y a pas de solution La fin* est déjà dans l'embrasure de la porte Et tes larmes n'y peuvent rien. Vous aurez beau vous tracasser Les faits sont là et ils sont têtus. Vous n'aurez pas trouvé et vous ne trouverez pas, Le pauvre sera toujours lésé. Car les nantis ont pris le butin Dés le matin, ils ont fait leur partage Et tu ne peux en espérer une miette. Pauvre opprimé endormi ! Tes misères vont être plus rudes Ta cruche est désespérément vide. Tu ne peux te tromper N'attends rien d'un miracle « Agis, et fais parler ton bâton ! » Tu te réveilles un matin et tu t'aperçois Que tu as un jour de pauvreté De plus que la veille, et que tout s'embrouille De quelque côté tu te tournes. Il manque dix-neuf pour faire vingt Et tu écumes de rage. Mais je viens de te le dire « Agis et fais parler ton bâton ! » Mohia & Djouhra ABOUDA http://perso.djurdjura.mageos.com/fihelasirem.htm (* "faim" dans la version kabyle) |
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