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#1
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Album : Il était une fois (Amacahu) [FR]
Ma vie
(Dunit-iw) Oh ma vie ! Tous mes espoirs Ont été trompés Oh ma vie ! Je revois mes espoirs Autre est ton visage Je n’ai vu que pénombre Quand il fallait voir la blancheur J’ai vu la justice Quand il fallait voir l’injustice Oh ma vie ! Mes espoirs sont abolis Enterrons ce qui resurgit Oh ma vie ! Mes espoirs sont abolis Déterrons ce qui est enseveli De grâce montre-moi Ce que sont mensonges et vérité ? J’aime le mensonge Lorsqu’il me procure la joie Oh ma vie ! Lorsqu’il me procure la joie De mensonges tu m’as bercé Roi des paroles tu l’as nommé Oh ma vie ! A la vérité tu donnes un faux visage Tu dresses un mur qui m’en sépare J’ai demandé la vérité "Je te la montre", tu m’as dit Et quand je l’ai approché Comme sur une hache j’ai marché Oh ma vie ! Mes espoirs sont abolis Enterrons ce qui resurgit Oh ma vie ! Mes espoirs sont abolis Déterrons ce qui est ensevelit Quand arrive la nuit De ses rêves elle m’inonde Quand arrive la nuit Elle s’empare de mes forces Attise les blessures de mon cœur Et me laisse endolori Elle m’empêche de l’oublier Oh ma vie ! J’ai rêvé d’une rose rouge Tu m’en fais un bain de sang Oh ma vie ! J’ai rêvé d’une rose blanche Le sang s’est fait linceul Et même le rêve Tu as su l’interpréter Des larmes dans un rêve Annonceraient un jour de joie Oh ma vie ! Mes espoirs sont abolis Enterrons ce qui resurgit Oh ma vie ! Mes espoirs sont abolis Déterrons ce qui est ensevelit Si tu le décides Tu éloignes ce qui est proche Si tu le veux L’ennemi devient ami Oh ma vie ! C’est toi qui me diriges De moi tu fais ce que tu veux Oh ma vie ! C’est donc toi qui commandes Tu m’imposes ce que tu veux Combien j’ai cru Qu’entre mes mains ton sort se trouvait Combien j’ignorais Que tes mains m’emprisonnaient Oh ma vie ! Au dessus de ma tête, tu planes Partout présente où je me trouve Oh ma vie ! Comme un torrent qui retient un fil Lorsqu’il se brise, tu m’emportes Moh Cherbi et Arezki Khouas |
#2
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Il était une fois
(Amacahu) Le lieu devint Prison bien barbelée Sur nous les portes se sont fermées A nos cris et nos appels Leurs voix nous répondent : "Taisez-vous tant qu’on est là" Il était une fois... Le couteau menaçant la gorge La vérité sortira-t-elle de la bouche ? Il était une fois... Celui-là s’est sacrifié Sans que nul n'ait réagit Amère est la trahison De ceux en qui nous avons cru Les anciens nous ont pourtant prévenus Contre une vie d’esclavage Pour que nos enfants soient vigilants Combien nous ont-ils conté ? Et le chemin qu’ils ont indiqué Qui sait où il nous mènera ? Seuls, ils ont tout décidé Sur nos têtes, ils ont tranchés Eux seuls détiennent l’autorité Il était une fois… Quand il nous bandaient les yeux Et criaient que nous voyions Il était une fois… On ne voyait que ce qu’ils voulaient Ils nous menaient là où ils voulaient Un jour peut-être La vérité éclatera Les anciens pourtant nous ont prévenus Contre une vie d’esclavage Pour que nos enfants soient vigilants Maintenant que nous sommes épuisés Nous nous gavons d’histoires Nous racontons nos héros Avec leur passé glorieux Nul ne les a humiliés Il était une fois… Quand l’écho revient de la montagne La crainte s’empare des enfants Il était une fois... C’est à mains nus qu’ils affrontent la mort L’ennemi en est désorienté A la fin des fins Quelle sera la solution ? Les anciens pourtant nous ont prévenus Contre une vie d’esclavage Pour que nos enfants soient vigilants M. Cherbi et A. Khouas |
#3
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La peur
(Lxuf) Dans le noir je te cherchais, lumière je ne t’ai trouvée. Mes espoirs l’ont fait naître mais toi, mon frère, tu l’éteignais. Tes proches t’ont réprimé, malgré cela tu espérais. Ah ! Jadis déjà on le disait : «la peur naît de la confiance». J’ai trouvé une vaste assemblée mais personne ne voulait chanter. Et les paroles étaient confuses. Ne sachant ce qu’ils attendaient, chacun cultivait sa crainte, espérant qu’un autre s’élancerait. Ah ! Bien que vous soyez apeurés, votre union les fera fuir. Les blessures ainsi se suivent, j’ai très mal alors que le remède existe. Mon frère je t’appelle mais en vain… Qu’en est-il de la fraternité ? Ne ressens-tu le froid des neiges, toi, sous les couvertures blotti ? Ah ! Qu’il fasse soleil ou qu’il gèle, chacun se réfugie dans ses préoccupations. Toi qui te promènes de nuit, qu’as-tu à craindre du jour ? Sinon le froid et les ténèbres, quel monstre as-tu donc rencontré ? Regarde dans le miroir, apparaîtra celui que tu veux fuir… C’est bien toi-même que tu crains de rencontrer. Toi qui crains la vérité, tu la cisailles, mais elle repousse. Tu sais ton frère pris au piège, tu décrètes qu’il l’a cherché. Un jour, tout changera, à ton tour tu seras piegé. Ce jour-là, tu diras : «où es-tu donc vérité ?». Toi qui crains le fer, la mort aussi te côtoies. Elle ne parle ni n’interpelle, comme ton ombre elle colle à toi. Un jour tu l’affronteras… quand tu seras devant le mur, quelle issue tu prendras ? Si tu ne tues, tué tu seras… Toi qui crains les troubles, sais-tu le prix de la paix ? L’autre seul qui est interpellé quand elle est mise en danger, tel l’arbre que le printemps fleurit après avoir vaincu un dur hiver. tu ne devras la paix qu’aux sacrifices des autres M. Cherbi et A. Khouas |
#4
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Drogues Douces
(Eṭeṣ, eṭeṣ) Vous qui perdez le sommeil trouvez-le dans mon pays : Nous l’apprécions, s’il nous soulage… Il nous possède: Prenez garde de le troubler… s’il y en avait un pour s’éveiller, nous le berçons, lui susurrant -Dors, dors … Rendors-toi… Il est trop tôt pour nous réveiller : Il ne t’appartient pas de parler ! Vous partez femmes, femmes kabyles, nous ramener ce rameau vert… Et d’où nous le ramenez-vous ? Vous nous le ramenez de la Mekke ! Celui qu’ils en éventent à peine, s’endort aussitôt drogué -Dors, dors … Rendors-toi… Il est trop tôt pour nous réveiller : Il ne t’appartient pas de parler ! Vous qui perdez le sommeil… Vers la ville de Syrie fonce, je compte sur toi oiseau serviable Ramène un de ces talismans somnifères aux versets gracieusement calligraphiés : Qui s’éveillera le trouvera à son chevet Aussitôt qu’il l’apercevra, ses paupières se scelleront : -Dors, dors … Rendors-toi Il est trop tôt pour nous réveiller : Tu n’as pas, toi, de droit à la parole ! Vous qui perdez le sommeil… Repasse l’Egypte d’est en ouest et, oiseau, je t’adresse à eux : Dis-leurs que ces stocks d’opium que vous nous aviez convoyés sont arrivés en bonne mains ! Et rassure-les en tous points : Dis leur que ceux-là qu’ils devraient craindre sont les premier intoxiqués… -Dors, dors … Rendors-toi… Il est trop tôt pour nous réveiller : Tu n’as pas, toi, de droit à la parole ! Vous qui perdez le sommeil… Ils te bercent jusqu’ à t’endormir et t’enfouissent sous une couverture… Si tu avais quelque réclamation à faire en ton songe tout t’est acquis! Alors, clos tes yeux et rendors-toi… si tu ne voulais que te réveillons, nous… -Dors, dors … Rendors-toi Il est trop tôt pour nous réveiller Et nous n’avons toujours pas, nous, le droit à la parole… Vous qui perdez le sommeil… R. Sadi |
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