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#1
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Album : Poème (Asefru) [FR]
Trace
(Later) Je suis une trace, laissée par qui ? Une voie à conduire à terme use mes pieds à force de marche : Sans fin je tourne et m’en retourne ! Quand je me vois qui touche au but, je me retrouve sur ma trace Rose parée de ton éclat. je suis jaloux de ce qu’ils t’aiment ! Jadis j’ai, comme chacun d’eux, su apprécier ton parfum : Or voilà que je perds l’envie même de te regarder, à présent que la seule vue d’un bracelet que ceint une main n’évoque en moi qu’une entrave… N’en cherchons point la raison, amis : Disons seulement que je fais peine… Je suis une trace… Nous vivons un temps qui presse, et nous l’entendons qui proteste : Pour avoir l’écouté son appel et répercuté ses attentes, voilà qu’un jour, avec le temps, je me suis trouvé victime de cela dont je témoignais. Je croyais manier les mots : Ce fut le silence qui m’entraîna… Je suis une trace… Les victimes de l’oppression espèrent en des jours meilleurs. Qui se défie de la vie n’est entendu que de qui rêve. Vous entendiez un cœur chargé : S’il se taisait, tous l’oublieraient. Et je n’aurais de cesse de dire jusqu'à à ce que rient ceux-là qui pleurent… Je suis une trace… Traduction par R. Sadi. |
#2
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Ton bien
(Aylam) Kabylie chéris ton bien, Kabylie ! Garde-toi de t’en défaire, Kabylie : Le soleil brille, le jour est là ! Nous ferons sources de bienfait mêmes des querelles qui nous séparent. Nos origines résonnent droit dans nos cœurs : Sois fière de nous, Kabylie ! Si nous te perdions, qu’aurions-nous ? Avec toi, notre mère, notre entente va, même sans dire… Kabylie, chéris ton bien, Kabylie… Certaines s’en vont : d’autres sont là, en leurs places. D’autres encore sont épuisés, qui trouvent en nous un soutien. Et nous voyons tes dignes fils qui t’offrent leur vie en sacrifice : En ton honneur ils dressent leur taille ! Kabylie, chéris ton bien, Kabylie… Si nous t’abandonnions, nous, et t’abandonnaient aussi ceux-là sur qui tu sais compter, quelle force d’âme nous permettrait de tenir rang face aux autres ? Nous sommes fidèles à tes côtés, Nous n’existons que par toi, comme tu n’existe qu’à travers nous ! Kabylie, chéris ton bien, Kabylie… Notre origine, très ancienne, encore présente, n’a nul besoin d’être rabâchée. Reste sereine que les temps soient heureux ou difficiles. Et ta langue reste, vivant défi à ceux qui pensent l’abolir ! Quant à tes enfants, Ils sont l’âme profonde du pays ! Traduire par R. Sadi. |
#3
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Oumerri
(Ḥmed Umeri) Ses assassins l’ont surpris : Ils on trahi sa confiance, d’où ce dire resté depuis : Un Kabyle, dès qu’il émerge, Il s’en trouve un qui l’assassine. Ainsi de Hmed Oumerri, comme une étoile, disparu… Chacun affirme être le plus fort : Ce qui devrait être fait par dix, lui prétend l’affronter seul ! Nous répugnons au seul mot d’union : Ainsi de Hmed Oumerri… La valeur n’est pas à craindre : Elle n’a que faire de l’arbitraire ! Et quand elle te solicite, inutile d’être prétentieux. Crains plutôt les être vils, sans courage ni droiture Quand ils pérorent a l’excès c’est qu’ils ont assis leurs arrières... Leurs points d’appui nous dépassent, et leurs règles de jeu nous échappent : Leurs aires de jeu sont des cités Et leurs pièces des têtes humaines ! S’il leur en tombait cinquante, Ils en sortent cent de réserve… S’il leur en tombait cinquante… R. Sadi |
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