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Album : Soyez maudits (Akwen ixdaε Ṛebbi) [FR]
Soyez maudits
Nous en appelons à ceux qui sont passés, A ceux qui sont morts pour son honneur, Même s’il se plaint, ils ne l’entendent plus, Tous ceux-là, ont disparu un jour. Mes frères, si quelqu’un vous contait, Ce pays que vous aimez tant… S’il vous contait ce qu’ils en ont fait, Même les arbres le pleurent. Le premier éléphant l’a brisé, Le second l’a dévoré. Le pays sera enterré par celui qui attendra, Nul ne leur a posé de limites. De nouveaux vices apparaissent, Dont vous êtes la source. Quand nous pensons en avoir terminé, Il nous apparaît qu’aujourd’hui est pire qu’hier. Le pays que vous pleurez, vous l’avez détruit. Il ne s’en remettra pas, n’en guérira pas. Mais peut-être vous maudira-t-il, Peut-être sa malédiction vous reviendra. Un jour, si le vent souffle. Espérons qu’il vous emporte sur son passage. Laissant ainsi place à la lumière, Ou alors que dieu vous maudisse… Lorsque tout commença, Chaque homme, en venant, Pensait que la liberté était le but, En fait, vous aviez tout préparé : Le but était le pouvoir Et non le colonisateur. Une fois votre but atteint, Il ne nous restait plus rien. Vous lui avez même donné un nom… Soyez maudits… Sur son passage, le brasier A laissé des veuves, des orphelins, Des blessures et des larmes Celui qui s’est engagé, avec honnêteté, A laissé sa maison vide, Il ne reste plus que vous. Vous avez bridé le peuple, «Avance ou dénonce-toi !» Et vous nommez cela : «Liberté». Soyez maudits… Le pays est devenu votre, Vous en abusez comme il vous sied, Puisqu’il est entre vos mains. Vos désirs sont des ordres, Nul ne peut s’opposer à vous, Sous le regard impuissant du peuple. Le pays est devenu votre propriété, A celui qui s’oppose, vous dites : «c’est ainsi» Et vous nous dites : «c’est le socialisme» Soyez maudits… Pour que dure votre pouvoir Vous avez divisez nos terres, Séparées en Est et Ouest. Nos oppositions ont empiré, Vous les avez attisées En restant dans l’ombre. Nous nous épions les uns, les autres. Nous nous entre-déchirons, Et vous nous dites : «ainsi est la camaraderie» Soyez maudits… Aujourd’hui, même si le pays souffre en son sommet Même s’il nous manque tant de choses … Même si le feu d’antan s’étiole, Votre présence, Reste un mal indélébile Mais nous, pauvre peuple, Malgré ce qui nous arrive Nous persistons à applaudir, Soyons maudits… Auteur ? |
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